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Huit mairies de l’hexagone suppriment le thon des menus dans les cantines. Et nous et nous ?!

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Huit mairies de l’hexagone suppriment le thon des menus dans les cantines. Et nous et nous ?! Huit mairies de l’hexagone suppriment le thon des menus dans les cantines. Et nous et nous ?!

La contamination des poissons grands pélagiques par le mercure fait à nouveau des vagues dans l’hexagone. Le 28 août, huit villes représentant plus de 3,5 millions d’habitants, dont Paris et Lyon, ont décidé de protéger les enfants mangeant à la cantine en retirant le thon des menus en faisant cesser leur exposition à ce métal neurotoxique.

Mais alors que la situation calédonienne est très largement plus préoccupante, ici, il ne se passe rien… Et cela depuis des lustres (1) ! Ni les élus (notamment les membres du gouvernement en charge de la santé depuis 2011), ni les services en charge du contrôle qualité (DAVAR-SIVAP), ni les services de santé (DASS, ASSNC), ni les pêcheurs hauturiers (pourtant dotés à nos frais d’un coûteux appareil de mesure…;), ni les médias ne bougent (2).

C’est l’omertà. La dangereuse omertà…

EPLP a ouvert ce dossier en 2011 en dénonçant le scandale que constitue la commercialisation des poissons grands pélagiques contaminés par le mercure à des niveaux incompatibles avec le respect de la santé (et de la réglementation), notamment les marlins et espadons (et makos à l’époque) qui ne devraient JAMAIS se retrouver sur nos étals mais qui y sont encore en 2025.

Après une étude largement incomplète et aux conclusions biaisées, la DASS a émis des préconisations de consommation que nous pouvons qualifier de criminelles. En effet, les niveaux de résidus dans ces espèces sont jusqu’à près de 70 fois la norme qualité la plus protectrice de 0.3 mg / kg de chair. Le scandale hexagonal a éclaté pour des résidus de 3 à 4 fois cette norme…

Rappelons que la DAVAR-SIVAP, fidèle à elle-même, a préféré glisser la poussière sous le tapis en cessant les analyses (sauf sur le thon d’exportation vers l’Europe) à partir de 2015. Et tant pis pour les Calédoniens !
Nous reproduisons ci-après nos travaux de 2015.

Nous nous interrogeons : que faire pour que nous soyons entendus dans les très nombreux et très lourds dossiers de santé environnementale que nous portons ? 20 ans d’efforts pour quoi faire ? L’inertie est manifestement indépassable en Nouvelle-Calédonie…
Allez, parions sur une énième étude / campagne de com rassurante aux frais des contribuables. De quoi retarder encore le temps de l’action…

Pour EPLP, Martine CORNAILLE

(1) Important : dans ce dossier, EPLP a obtenu le soutien de l’ANSES en 20019 !!!! Voir à
https://www.anses.fr/fr/system/files/ERCA2016SA0041.pdf
(2) Un organe de presse local ayant relayé l’article de l’AFP faisant état de ce retrait n’a pas daigné rappeler notre long et dur combat. Pourquoi ? Qu’a-t-on fait de mal ? Il est vrai que dire leurs quatre vérités aux journaleux fait encourir leurs foudres… 5 ans de censure ! Quel pays !
Nous avons le plaisir de renvoyer nos lecteurs à l’excellente production de Calédonia TV :
https://www.caledonia.nc/node/90435

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