25 février 2025 - EPLP et le World Mosquito ProgramAllocution prononcée en fin de la restitution du Word Mosquito Program organisée le 25 février 2025 à Nouméa et à laquelle nous avons été conviés.
« Bonjour à tous,
Je veux d’abord remercier l’équipe du WMP Nouméa et ses partenaires pour le travail effectué et pour les formidables résultats obtenus puisqu’ils évitent maintes souffrances humaines, de lourdes dépenses de santé et épargnent la biodiversité non cible.
Je souhaite ensuite remonter à la genèse de ce programme. En effet il est important de rendre à César ce qui est à César. Et comme il n’est malheureusement pas d’usage en Nouvelle-Calédonie de mettre EPLP à l’honneur, je vais le faire moi-même. Merci cependant à Nadège qui nous a cités, une fois n’est pas coutume.
Donc…
Alors que la municipalité de Nouméa répandait un insecticide extrêmement toxique appelé malathion dans le cadre de la lutte anti vectorielle, nous nous inquiétions de ce que cet insecticide organophosphoré, perturbateur endocrinien, autorisé en l’agriculture exclusivement dans des lieux clos –ex. silo de stockage de grains, van de transport pour animaux-, était alors épandu en zone urbaine en plein air, aux heures d’entrée et de sortie des classes sans la moindre précaution, tant pour les passants que pour les « applicateurs » que pour les écosystèmes.
Et dois-je ajouter en toute inconscience…
Dès 2008, EPLP s’est insurgé bruyamment et obstinément contre ces pratiques irresponsables et a exigé que des alternatives moins toxiques, plus durables, soient recherchées et mises en œuvre.
C’est donc notre clairvoyance et notre ténacité qui ont conduit les pouvoirs publics à initier le WWP à Nouméa. Merci de ne pas l’oublier…
Merci aussi de ne pas minorer notre rôle dans l’acceptation de ce programme parfois mal compris et décrié. Nous avons de nombreuses fois expliqué et dédramatisé. Nous avons même arraché les financements nécessaires au gouvernement d’alors…
Ajoutons que plus de 15 ans après nos premières récriminations sur les épandages aériens de la lutte anti vectorielle, la Nouvelle-Calédonie ne s’est toujours pas dotée d’une « réglementation biocides », ni d’une « réglementation risque chimique. »
Merci de votre écoute et à bon entendeur…
Pour EPLP, Martine Cornaille
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