
Par arrêté n° 1925-2025/ARR/DIMENC du 14 mai 2025 la Présidente de la province Sud a autorisé l’ouverture d’une enquête publique relative à l’exploitation par la SOCIÉTÉ LE NICKEL (SLN) d'une centrale accostée située à Doniambo, commune de Nouméa. Cette enquête se déroule du lundi 2 juin 2025 au vendredi 27 juin 2025 à 15h30.
Les documents relatifs à ce dossier (notamment étude d’impacts, étude de dangers, résumé non technique) sont accessibles sur le site internet de la province Sud à: https://province-sud.nc/consultations-publiques
Nous avons communiqué nos observations au commissaire enquêteur et étayé notre opposition (1).
En effet, comment en 2025 envisager sérieusement de pérenniser une centrale électrique à FIOUL LOURD (2) au coeur de la capitale calédonienne (3) ?
Nous avons par exemple souligné l’impéritie de la SLN qui procrastine depuis 18 ans pour le remplacement de la centrale B (il a fallu mort d’homme pour qu’elle se décide à la fermer !) mais qui fait désormais porter la responsabilité de la « chose » sur la Nouvelle-Calédonie dont elle attend nous dit-elle la «centrale pays ».
Une nouvelle fois, la SLN prétend nous faire payer, aux sens propre et figuré, ses mauvais choix, financiers et technologiques.
Nous avons particulièrement insisté sur les insuffisances de l’étude d’impacts.
Par exemple, le bureau d’étude s’est contenté de modéliser les rejets aqueux durant 24 heures alors que l’on attendait 1 an minimum pour prise en compte des variations saisonnières et tidales. A noter que cela empêche d’évaluer correctement les impacts potentiels sur la grande rade et au-delà.
Le bureau d’étude a aussi omis de signaler la présence en grande rade de la seule espèce de corail ENDEMIQUE calédonien !
L’installation ne répond pas aux meilleures techniques disponibles (MTD). C’est pourtant réglementairement exigé.
Les cumuls d’émissions atmosphériques et aqueuses ne sont pas considérés…
Les engagements de réduction des émissions de GES ne sont pas tenus.
Aucune « compensation » des effets résiduels n’est prévue.
Toutes les émissions toxiques et écotoxiques ne sont pas surveillées, l’ammoniaque par exemple.
Les habitants de la presqu’île de Ducos sont déjà soumis à de multiples émissions polluantes. Qui s’en préoccupe ? On cherche vainement…
Etc.
Bref, on est atterrés par tant de lacunes. Mais nous osons la question : à quoi faut-il s’attendre de la part d’un acteur payé par l’industriel (4) ?
Enfin, observons avec beaucoup d’aigreur que cet équipement initialement présenté en 2022 comme temporaire va durer indéfiniment…
Désabusés, nous avons aussi exprimé notre conviction que, quelles que soient les oppositions, le projet aboutira puisqu’il faut « sauver le soldat SLN ».
Si le cœur vous en dit, vous pouvez adresser avant vendredi 27 juin 15 h 30, vos avis par courriel au commissaire enquêteur à ensens.nc@gmail.com
Pour EPLP, Martine Cornaille
(1) notre opposition a été relayée publiquement par NC1ère.
(2) combustible le moins cher mais le plus polluant…
(3) la SLN n’a même pas envisagé d’installer son équipement hors du grand Nouméa !
(4) depuis 15 ans nous demandons l’instauration d’une interface indépendante entre labos, bureaux d’études… et donneurs d’ordre. En vain…
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Crédit photo NC1ère