
Nous avions entendu parlé d’une possible « contribution » de la fondation Bezos (Bezos Earth Fund) de 400 millions XCP sur 4 ans versée au Parc Naturel de la Mer de Corail (PNMC) et fait immédiatement part au gouvernement de notre opposition à la perspective de voir un privé aux mains sales s’immiscer dans la gestion de NOTRE patrimoine (1). Eh bien, peu importe les considérations éthiques, ça y est, c’est officiel, c’est signé !
Explications… Sous couvert d’actions « vertes », la fondation Bezos investit massivement dans des marchés de crédits carbone. Une façade séduisante, mais qui légitime la pollution et évite les vraies remises en question de notre intenable « modèle » actuel. En réalité, ces « compensations » permettent aux géants de la tech, Amazon en tête, de continuer à polluer massivement, tout en affichant un joli vernis écologique.
La crise climatique exige des actes, pas des écrans de fumée.
Les faits : Amazon, l’entreprise du milliardaire valorisée à 2 400 milliards de dollars, a vu ses émissions de gaz à effet de serre augmenter de 53,6 % entre 2018 et 2024. Avec l’explosion des data centers et de l’intelligence artificielle, Amazon est aujourd’hui le pire pollueur parmi les géants de la tech. Et malgré cela, Bezos prétend pouvoir atteindre la neutralité carbone en 2040 grâce à l’achat de crédits carbone.
Ces « compensations » ne servent donc qu’à verdir une pollution croissante. Elles alimentent une ruée mondiale sur les forêts, les terres et les zones maritimes, provoquant expulsions et conflits. Aujourd’hui, c’est NOTRE Parc naturel de la Mer de Corail qui est ciblé : pour 400 millions de XPF sur quatre ans, on nous demande de concéder 10 % de sa superficie (2). Ce « marchandage » est inacceptable !
Derrière les discours philanthropiques, la réalité est donc brutale. Loin d’être une aide désintéressée, cette manœuvre s’inscrit dans une stratégie d’accaparement des puits de carbone naturels par les "ultra-riches". C’est un outil leur permettant de gagner en influence tout en échappant aux contraintes réglementaires et au contrôle démocratique.
Après la mainmise des très conciliantes et peu regardantes « grandes ONG » sur le PNMC (à les voir à l’œuvre, on cherche encore à comprendre les intérêts réels qui les animent…

EPLP demande donc à notre gouvernement:
• Une transparence totale sur les négociations en cours concernant le Parc naturel de la Mer de Corail et la fondation Bezos;
• Un moratoire immédiat sur tout projet de crédit carbone impliquant des acteurs privés, tant que des garanties démocratiques, environnementales et sociales ne sont pas établies ;
• Des réductions réelles des émissions, et non des mécanismes de marché qui masquent l’inaction.
A l’adresse spéciale de ceux qui prétendent nous gouverner: le Parc naturel de la Mer de Corail est NOTRE bien commun, pas un actif financier que vous, élus, pouvez mettre à la disposition d’intérêts privés plus ou moins avouables.
Il est temps de lever le voile sur ce qui se cache derrière les discours philanthropiques. Refusons l’offensive de Bezos, dénonçons ces fausses solutions et défendons notre patrimoine, nos droits et notre climat.
NON à l’accaparement du Parc Naturel de la Mer de Corail par Jeff Bezos !
Pour EPLP, Martine Cornaille
(1) Le Comité consultatif du Parc auquel nous participons n’a même pas eu à se prononcer sur le principe de ce « don »… Vous avez dit coquille vide ?!
Nous avons aussi demandé le projet de convention, sans l’obtenir.
Par ailleurs, EPLP demande depuis des lustres mais en vain, l’intervention d’un déontologue extérieur à la NC.
Bref, le gouvernement de la NC passe encore force.
(2) Et « on » ne nous fait miroiter que des avantages en termes de surveillance du parc, d’emplois etc. !
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