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Révision des PUD de La Foa et Boulouparis

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Révision des PUD de La Foa et Boulouparis 9 NOVEMBRE 2025. Révision des PUD de La Foa et Boulouparis

Mardi 17 novembre 2025, la province Sud a réuni à deux reprises son Comité d’Aménagement et d’Urbanisme (CAUPS) dont EPLP est membre.
Ils étaient consacrés à la révision des Plans d’Urbanisme Directeur de La Foa et Boulouparis.
En très, très bref…

Comme de nombreux résidents de ces communes, nous avons vertement critiqué les orientations prises par ces PUD. En effet, les « aménagements » validés par le commissaire enquêteur et les conseils municipaux font la part belle au « toujours plus ». Toujours plus de lotissements (alors que de nombreux logements sont vacants et que l’ « on » pousse l’ineptie jusqu’à créer un lotissement de résidences secondaires à Ouano !)(1) et toujours plus de « consommation » de littoral avec l’inflation des « zones touristiques et de loisirs ».

Mais avec toujours moins d’eau et aussi peu d’assainissement !

Nous avons demandé si les impacts de cette fréquentation touristique sur le milieu marin avaient été bien évalués : quid des pollutions (sonore ou par hydrocarbure) des engins motorisés ? Quid des risques de collision avec mammifères marins et tortues ? Quid des pressions sur herbiers et mangroves ? Silence gêné pour toute réponse… (1)

Rappelons que l’on est en zone tampon de sites inscrits au patrimoine UNESCO…

Ajoutons la voie irresponsable prise par Boulouparis avec de dangereuses installations ICPE en bord de route, là où le risque d’incendie est extrême (jet de mégots…;) et avec 95% des périmètres de protection des eaux classés en zone agricoles donc avec de potentielles infiltrations de polluants dans la ressource, notamment des pesticides de synthèse. Précisons encore que la consommation d’eau dans cette commune défie l’entendement avec un « score » qui est trois fois supérieur à celui d’un habitant de Dumbéa ! Et n’en déplaise à Monsieur le maire, ce n’est pas à cause de l’abreuvage des vaches mais plutôt lié au désastre de l’irrigation de champs de maïs OGM. A ce palmarès déjà peu reluisant, il faut ajouter que « des creeks sont engravés », « les eaux sont polluées » et « la ressource de la Ouaménie épuisée »

Donc, malgré les affirmations officielles réitérées, les communes en question ne font pas grand cas de la protection de l’environnement de leurs habitants, ni, au-delà, de l’ensemble des Calédoniens. Encore deux cas d’école de ce qu’il ne faut plus faire.

Nous constatons tristement n’avoir JAMAIS pu donner un avis favorable aux divers projets de PUD présentés depuis le début de notre participation aux CAUPS. Parce que ces documents relèvent de l’aveuglement et du court-termisme. Nous nous déclarons donc très préoccupés par le manque de vision des maires et conseillers municipaux du sud du pays : avec eux, nous n’avançons pas dans le « bon sens ».

On a aussi déploré une procédure d’enquête publique inadaptée, ou encore que les zones minières et de carrière soient incluses dans les zones apparaissant en vert et classées zones naturelles. Il faut oser l’amalgame !

Rappelons ici qu’EPLP, de façon générale, se bat pour conserver la vocation des terrains agricoles et contre le mitage. EPLP fait aussi des zones tampons et des zones naturelles une priorité de conservation. Eh bien, avec les projets présentés, on est servis !

Malgré les critiques émises restées sans contradiction, le CAUPS a donné un avis favorable à l’adoption de ces PUD (ils seront votés par l’Assemblée de la province Sud le 4 décembre). Relevons cependant avec satisfaction que pour la première fois, des élus se sont joints à EPLP pour dire « NON ! », mais encore trop peu...(2)

Où l’on a confirmation que ni les environnementalistes ni même les citoyens ne peuvent prétendre peser sur les politiques publiques.
Mesdames et messieurs les élus, à quand une vision pleinement partagée de l’aménagement en prise avec les réalités environnementales ?

Pour EPLP, Martine Cornaille

(1) A l’adresse de la province Sud, il faut d’urgence étendre les zones protégées aux herbiers de Ouano, Popidéry, Lebris…, doter les zones tampons terrestres d’un statut spécialement protecteur dans le code de l’environnement et adopter le principe de zéro artificialisation nette.
(2) Nous nous félicitons aussi de ce que la parole a été libre, nul n’ayant intimé à notre représentante de se taire comme cela arrive très / trop souvent...
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