
OBJET : le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie se fourvoie ENCORE avec la promotion des compteurs « intelligents » (1) !
Dans sa séance du 16 avril 2025, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a fixé la date limite de déploiement des compteurs d’électricité communicants en Nouvelle-Calédonie au 30 juin 2026 (2).
Avec quelques années de retard, la Nouvelle-Calédonie met donc ses pas dans ceux de l’hexagone.
Une fois encore à très mauvais escient.
Les compteurs « intelligents » utilisent en effet la technologie dite CPL pour « courant porteur en ligne » (3). Cette technologie, fait naître des champs électromagnétiques (CEM plus loin) dans toute l’habitation, y compris les chambres d’enfants (4). Ces champs s’ajoutent à tous ceux existants dans nos habitations et provoquent une pollution électromagnétique (5) supplémentaire qui, en sus d’être ubiquitaire, est permanente.
Ce « bain » d’ondes électromagnétiques a des effets délétères pour notre santé et l’environnement. Rappelons que les normes européennes d’exposition aux champs électromagnétiques ne prennent en compte que les effets thermiques des champs, ce qui, à la lumière des connaissances scientifiques actuelles est notoirement insuffisant (6).
Dès l’annonce des premiers tests réalisés à Dumbéa 2018, EPLP a rencontré les directions d’EEC et d’ENERCAL. Les arguments qu’elles ont avancés pour justifier du déploiement de ces compteurs ne sont que des arguties: il s’avère en effet que les consommateurs ne « suivent » pas leurs consommations et qu’au final, elles ne baissent pas. Mais les gains de productivité des opérateurs ne sont évidemment pas répercutés sur les factures (7). La Cour des comptes ne s’y est pas laissée prendre lorsqu’elle a évalué l’opération Linky en métropole (cf rapport de 2018).
Nous avons exprimé notre désaccord et avons argumenté en exposant les inconvénients de la technologie en termes sanitaires, environnementaux et de coûts (😎, mais aussi les risques liés à la destruction d’emploi et aux atteintes à la vie privée.
Tout cela en vain.
Ils ont « déroulé ».
Pourquoi donc des opérateurs privés sont-ils en capacité de nous imposer ce dont nous ne voulons pas ? Le pouvoir du peuple, pour le peuple, par le peuple, c’est bel et bien une utopie.
A cette heure, nous cherchons encore une seule raison valable de cautionner cette aberration environnementale qui consiste à remplacer des équipements en bon état et à longue durée de vie par des équipements coûteux, dangereux, fragiles et invasifs pour la vie privée (9)(10)(11).
MAIS… Obligation de déploiement n’implique pas obligation d’acceptation pour l’usager. Il n’existe à notre connaissance aucune législation-réglementation imposant cette installation. Par conséquent, il n’existe aucune sanction pour ceux qui exprimeraient un refus. Alors Calédoniens éveillés, protégez-vous et dites NON, cadenassez vos compteurs !
Enfin EPLP dénonce la mise en œuvre de cette technologie sans débat préalable (12). Une fois de plus la société civile est mise devant le fait accompli sans possibilité d’exposer ses points de vue ni de peser sur une décision qui la concerne pourtant au premier chef.
Pour EPLP, Martine CORNAILLE
(1) Ce qualificatif « soft » n’est pas neutre. Ces compteurs sont de type Linky. Et le taire est opportun pour ne pas réveiller celui qui dort…
(2) A l’heure où la Nouvelle-Calédonie croule sous les conséquences des destructions de mai 2024, nous affirmons que les pouvoirs publics devraient se préoccuper de toute autre chose au lieu d’infliger de nouvelles charges aux Calédoniens.
(3) Le CPL type Linky est une radiofréquence de nature pulsée, émise sur 36 bandes de fréquences entre 35 et 90 Khz et ses données sont transmises par saccades de forte intensité. Par comparaison, les appareils électriques domestiques sont alimentés par un courant alternatif très basse fréquence de 50Hz, non pulsé, dont le rayonnement électromagnétique est uniforme.
(4) Les CEM favorisent l'ouverture de la barrière hémato encéphalique protégeant le cerveau avec majoration du risque de maladies neuro-dégénératives. Dans les années 60, les travaux du Dr Maschi ont pu corréler qu'habiter à proximité de lignes électriques à moyenne et haute tension augmente le risque de sclérose en plaques chez les enfants dont la barrière hémato-encéphalique est structurellement plus perméable que celle des adultes.
(5) Téléphones portables, Wi-Fi, Bluetooth, antennes, plaques à induction, four micro-ondes…
(6) Les effets biologiques non thermiques des CEM sont avérés et mis en évidence par de nombreuses études indépendantes, même pour des valeurs d'exposition 100 fois plus faibles que les normes.
Les CEM créent un stress oxydatif, générateur d'inflammation, que l'on peut mettre en évidence par des tests sanguins. Ce stress oxydatif provoque un épuisement progressif de l'organisme et de ses capacités adaptatives, un effondrement du système immunitaire, un état inflammatoire du système digestif, avec dysbiose intestinale et ouverture de la barrière intestinale, d'où risque majoré de maladies auto-immunes…
Relevons encore que le caractère pulsé du CPL produit des résultats de mesure lissés de très faible valeur et ininterprétables. Sur quoi se baser dans ces conditions ?!
Quant à l'ANFR, elle mesure le champ magnétique du compteur lui-même, alors que c'est dans les câbles que le CPL rayonne (vrai pour la métropole car ICI, PERSONNE NE MESURE QUOI QUE SOIT !
NB : EPLP dispose d’un appareil de mesure gracieusement mis à disposition de nos adhérents).
Pourtant le CIRC-OMS a classé la gamme des radiofréquences de 16 Hz à 300 GHz, incluant donc les fréquences du CPL Linky (35-90 kHz) dans le groupe 2B (cancérogène possible).
Même la Résolution 1815 du Conseil de l’Europe (du 27 mai 2011), pourtant votée à l’unanimité, est ignorée: elle fixe la norme à ne pas dépasser à 0,6 V/m. Mais il y a mieux encore : à notre connaissance, aucune norme n’existe en Nouvelle-Calédonie !!!!
(7) Enseignements tirés des tests locaux et de l’expérience nationale.
(😎 In fine, le coût de ces appareils sera supporté par les abonnés. Les Calédoniens n’ont à l’évidence pas les moyens dans le contexte actuel de supporter cette nouvelle charge. Rappelons que le tarif de l’électricité flambe et que les augmentations sont récurrentes…
(9) Durée de vis des anciens compteurs :
Noir mécanique, années 1950: 80 ans ;
Bleu électromécanique avec options tarifaires, années 1970: 60 ans ;
CBE (Compteur Blanc Électronique), relève à distance possible, années 1990: 50 ans.
Compteur connecté type Linky : 15 ans.
(10) Ces compteurs permettent de collecter des données précises sur la consommation des foyers. Les exigences énoncées par la CNIL ne sont pas strictement respectées, et le droit à disposer de ses données personnelles est difficile à exercer.
(11) Encore…
- Le CPL provoque des problèmes de compatibilité avec les appareils électriques (pannes, dysfonctionnement, surconsommation, destruction…

- Le risque d’incendie est aggravé. Dans de nombreuses anciennes constructions, les structures peuvent être aux normes de sécurité, sans pour autant respecter les conditions de pose d’un Linky. Pour respecter les conditions nécessaires, il faut des sections de raccordement d’un minimum de 4 mm quand d’autres générations de compteurs, même récentes, étaient adaptées à des capacités inférieures. Ce risque, souligné par les notices de l’entreprise qui fabrique le Linky, est accentué par le contrôle à distance des compteurs, qui permet une augmentation en puissance sans vérifier les risques d’éventuelles surchauffes causées par des structures non adaptées. Conséquence ? Des boîtiers de dernière génération seront installés dans des cas inadaptés, augmentant les risques d’incendie aux dépens des règles de sécurité.
- La contribution du Linky aux réseaux « intelligents « (smartgrids), devant favoriser l’intégration de la production renouvelable est une fausse croyance.
- La télérelève est déjà en place.
- La mise en place de tarifs diversifiés (ex. heures creuses) est elle aussi d’ores et déjà possible.
- Et si le but de la désastreuse opération était celui-là: revendre nos données à des partenaires commerciaux ? Les dindons de la farce sont connus à l’avance !
…
(12) malgré nos démarches très en amont, rien n’a été organisé par les pouvoirs publics pour nous associer à la décision de déploiement. Comme pour la 4G+ / 5G...
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Pour mémoire, voici ci-après notre communiqué du 3 juin 2021 qu’AUCUN organe de presse local n’a relayé (comme de bien entendu !). Sans information idoine, difficile de débattre n’est-ce pas ?!
COMMUNIQUE DE PRESSE DU 3 JUIN 2021
Objet : déploiement des compteurs électriques « intelligents » en Nouvelle-Calédonie
Pudiquement désignés en Nouvelle Calédonie par les expressions « compteurs intelligents» ou « compteurs communicants », et contrairement à ce qu’ENERCAL et EEC nous avait affirmé, les compteurs « Linky » sont déployés ici depuis environ 18 mois.
Très en amont de ces déploiements, nous avons fait part de nos vives réticences aux fournisseurs locaux d’électricité. Pour l’essentiel, voici ce que nous leur avons dit:
1) le remplacement de compteurs encore en état de marche constitue un gaspillage inacceptable (de matières, d’énergie, d’argent…

2) tôt ou tard et d’une façon ou d’une autre, ce sont les abonnés qui supporteront le coût financier de ces échanges. En sont-ils informés ?
3) ces compteurs « tout électroniques » semblent plus fragiles que les anciens compteurs, notamment en zone tropicale. Faut-il craindre des dysfonctionnements voire des remplacements à répétition ?
4) question sécurité, des incendies de ces compteurs se sont déclarés nombreux en métropole avec parfois des conséquences dramatiques. Ne faut-il pas craindre les mêmes événements ici ?
5) la technologie utilisée des CPL (pour Courant Porteur en Ligne) est à l’origine de champs électromagnétiques (CEM) PERMAMENTS dans le logement. Ces champs augmentent le « bain d’ondes » que tant de citoyens souhaitent réduire voire y échapper... Les CEM ont été classés cancérigènes possibles (2B) par le CIRC (agence de l’OMS spécialisée dans le cancer).
Quelles démarches destinées à recueillir le consentement des abonnés mettez-vous en œuvre et avec quelle information préalable ?
6) les interventions automatisées rendues possibles par ces compteurs ne vont-elles pas conduire à des suppressions d’emplois (ex. ouverture / fermeture de compteur, relevé d’index) ?
7) ne faut-il pas craindre des interruptions de service automatiques donc « autoritaires » et aveugles sans intervention humaine ?
😎 en métropole, nombre de particuliers ont dû souscrire à des abonnements de puissance supérieure suite au remplacement de leur compteur. Cela a conduit de facto à une augmentation notable de leur facture... La grogne se fait entendre jusqu’ici ! Est-ce le sort qui nous est promis ?
9) de votre propre aveu, lors de la phase de test, très peu d’abonnés ont suivi leur consommation en ligne. Ils n’ont donc pas « profité » du seul avantage que vous leur promettiez, à savoir « gérer » leur consommation et réduire leur facture... A qui profitent donc vraiment ces remplacements ?
10) les données personnelles recueillies à intervalles de temps réguliers pourraient bien un jour ou l’autre faire l’objet de transactions commerciales et être communiquées à des tiers pour on ne sait quel usage et sans que les intéressés n’en soient informés...
Aucun de ces arguments pourtant fondés n’a convaincu ces messieurs aux manettes des sociétés concernées... L’argent corrompt tout et tous, c’est bien connu !
Au final, EPLP dénonce une opération « enfumage » de la part des fournisseurs d’électricité qui nous avaient assuré que « non, les compteurs déployés ne sont pas des Linky » (nous avons rencontré chaque entité, + CDE voir plus loin, à deux reprises à ce sujet).
Ces remplacements se font au mépris des consommateurs, de leur porte-monnaie, de leur environnement et de leur santé.
Bref, ENERCAL et EEC ont encore fait un enfant dans le dos des Calédoniens. Le manque de transparence et de concertation avec les usagers est érigé en mode de gouvernance. En 2021, en démocratie…
NB: un autre type de compteur dit intelligent est déployé par la CDE (Calédonienne des eaux). Outre que la technologie utilisée ne fait pas appel au CPL, le compteur utilisé par CDE présente lui un réel intérêt écologique en ce qu’il permet la détection immédiate des fuites et préserve donc ressource en eau et budget de l’abonné.